O Misantropo Enjaulado

O optimismo é uma preguiça do espírito. E. Herriot

Thursday, January 19, 2006

Um Grande Documento

Neste post transcrevo, sem mais, a carta que, dirigida por Mircea Eliade a Alfredo Pimenta, quando ocupava as funções de conselheiro cultural da Embaixada da Roménia em Lisboa, foi publicada por Teresa Pimenta em «BROTÉRIA» vol.138 Fasc.4, Abril 1994:

Cher Maître
Je viens de reçevoir vos magifiques ouvrages - Guimarães, Os forais medievais vimaranenses et Subsídios para a História de Portugal - et dificilement je trouve des mots pour vous en remercier. Je me considére vraiment heureux d´avoir pu faire votre connaissance et d´avoir été accepté dans l´intimité de votre cabinet de travail - qui est, sans aucune doûte, l´usine intelectuelle du Portugal. Comme chrétien, comme latin et comme roumain, je fais tous mes voeux pour que votre message spirituel et politique devient fécond parmi nos fréres portugais. Je n´oublierai jamais que, au commencement de la guerre sainte contre le bolchévisme j´ai trouvé dans vos articles la plus haute consolation pour les dûres sacrifices que le peuple romain faisait au nom de la chrêtienneté, de la latinité et de la culture européenne.
Inutile de vous dire avec quelle impatience j´attendai vos articles et avec quelle béatitude je les lisais - parce que vous étiez le seul écrivain portugais qui souligniez la signification européenne de notre guerre contre le communisme.
Nous, les roumains, nous connaissons trés bien tant le paradis rouge que les conséquences de l´alliance entre le communisme et la démocratie «bien pensante». Nous sommes innoculés contre les trucs cripto-communistes; nous savons trés bien que, aprés le 22 Juin 1941, la victoire des démocraties sera, en réalité, la victoire du communisme, et qu´il n´y a pas de possibilité, maintenant, de «distinguer» entre le bolchevisme qui suprime une nation en 24 heures et la démocratie qui la supprime en quelques années. Mais, malheuresement, cette triste expérience roumaine, cette expérience qui a couté mon pauvre pays tat de sang et tant des ruines (la déstruction «scientifique» de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord: 180.000 maisons brûlés, 1250 églises et monastéres dynamités, 75.000 hommes assassinés, plus de 20.000 femmes et même fillettes violés et massacrés, circa 300.000 citoyens roumains déportés au delá de Bug, etc.) - malheureusement , cette expérience de la latinité orientale n´a riens servi pour la latinité occidentale. Et, j´ai vu mon vénérable maître, le Conseiller Fernando de Souza - envers qui je porte une admiration sans limite - j´ai le vu éclatant en larmes pour les 50 hôtages français fusillés par les autorités militaires alemandes, mais gardant le plus complet silence sur les 400.000 innocents roumains, massacrés et déportés par les bolchéviks. J´ai rencontré beaucoup des portugais indignés parce qu´on a fermé je ne sais plus quelle école en Belgique ou en Norvége - et en changeant la conversation quand je les disais qu´en Bessarabie les hordes rouges ont violés même fillettes de 10 ans et qu´on brûlé vives des centaines de méres roumaines!...
Allors, Cher Maître, porquoi mon admiration pour la culture universelle et le talent littéraire de l´écrivain Alfredo Pimenta est devenue encore plus grande en découvrant un Alfredo Pimenta chevalier de la vérité, le seul qui a le courage et l´autorité morale de dénoncer la mascarade de l´«humanisation» du bolchevisme.
Je vous dis ça en toute sincérité, parce que j´aime le Portugal avec passion, et vous comprennez, j´en suis sûr, ma torture morale de me trouver parmi des fréres latins qui ne voyaint pas le sens de notre guerre. Combien des fois j ´etais pret a demander ma démission, étant convaincu que ma présence est inutile ici, dans, cette merveilleuse Lusitanie oú on publie deux volumes sur l´URSS (un déjà dans cette 2éme édition) - et pas un mot sur ce pays chétien et latin qui a envoyé la fleur de sa jeunesse se tuer pour que la barbarie rouge séffondre sur le Dniester, et non sur le Rhin ou sur le Tage! Parfois, quand je pense à tous mes amis et camarades qui ont trouvé leur mort chrétienne en Ukraine ou en Crimée, je me sens envahi par une tristesse sans limites, en me rappelant que leur sacrifice n´est pas compris ni même, peutêtre, connu par tous mes fréres latins...
Et c´est toujours en pensant à vous que j´ai pu dépasser ces crises de désespoir. Je n´oublie pas que la chrétieneté latine et nationaliste a touvé en vous un apologéte sans égale. Et je prie le bon Dieu qu´il vous donne autant de force pour remplir victorieusement votre mission!...

Seguem-se quatro parágrafos de palavras de circunstância .

3 Comments:

  • At 10:51 PM, Blogger Jansenista said…

    Um testemunho impressionante.

     
  • At 2:07 AM, Blogger Miles said…

    "... il n´y a pas de possibilité, maintenant, de «distinguer» entre le bolchevisme qui suprime une nation en 24 heures et la démocratie qui la supprime en quelques années".

    Absolutamente notável!

     
  • At 7:18 AM, Blogger Paulo Cunha Porto said…

    Caro Jansenista:
    não resisti a publicar a carta, que me parece rica, em muitos aspectos: não só sobre os horrores que relata, com a atribuição respectiva, como ainda sobre os posicionamentos político e religioso de Eliade, por vezes muito aldrabados por aqueles que lhe admiram a obra, não os seguindo. E até diz alguma coisa sobre o Pimenta, como, em última análise, sobre nós, portugueses...

    Meu Caro JSarto:
    Deu no vinte! Já tinha perguntado, para com os meus botões, qual dos meus Amigos iria destacar a frase que considero crucial, em todo o texto!
    Abraços a Ambos.

     

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