Leitura Matinal -35
Trago hoje à vossa lembrança o soneto final do díptico
L´Aveugle, da autoria de Charles Péguy. Depois de haver,
no poema que é a primeira parte, nomeado Homero, na
dupla condição de cego e de poeta, vem agora aludir
à capacidade oracular, com o que acarreta de dupla visão,
e ao dom celebrativo do que, no nosso Mundo, é permanente
e verdadeiramente fundamental.
Este post-citação é dedicado à memória de Barrilaro Ruas,
extraordinário Tradutor de Péguy, bem como ao meu Amigo
Manuel Vieira da Cruz, seu editor em português.
L´AVEUGLE
II
D´innombrables rayons de toutes les lumières
Ont baigné vingt mille ans ces périssables yeux;
D´innombrables regards vers la terre et les cieux
Sont montés vingt mille ans de toutes les chaumiéres.
D´innombrables reflets des ténèbres premières
Ont roulé vigt mille ans leurs flots silencieux;
D´innombrables regrets vers le monde et les dieux
Ont pleuret vigt mille ans sous l´arceau des paupières.
Dans le double parvis des deux faces de l´être,
Que d´autres soient Césars de tout ce qui se fait;
Que témoins du paraître et greffiers du connaitre,
Que d´autres soient savants de tout ce qui se sait:
L ´aveugle vagabond sera toujours le maitre,
Sous tout ce qui se dit, de tout ce qui se tait.
L´Aveugle, da autoria de Charles Péguy. Depois de haver,
no poema que é a primeira parte, nomeado Homero, na
dupla condição de cego e de poeta, vem agora aludir
à capacidade oracular, com o que acarreta de dupla visão,
e ao dom celebrativo do que, no nosso Mundo, é permanente
e verdadeiramente fundamental.
Este post-citação é dedicado à memória de Barrilaro Ruas,
extraordinário Tradutor de Péguy, bem como ao meu Amigo
Manuel Vieira da Cruz, seu editor em português.
L´AVEUGLE
II
D´innombrables rayons de toutes les lumières
Ont baigné vingt mille ans ces périssables yeux;
D´innombrables regards vers la terre et les cieux
Sont montés vingt mille ans de toutes les chaumiéres.
D´innombrables reflets des ténèbres premières
Ont roulé vigt mille ans leurs flots silencieux;
D´innombrables regrets vers le monde et les dieux
Ont pleuret vigt mille ans sous l´arceau des paupières.
Dans le double parvis des deux faces de l´être,
Que d´autres soient Césars de tout ce qui se fait;
Que témoins du paraître et greffiers du connaitre,
Que d´autres soient savants de tout ce qui se sait:
L ´aveugle vagabond sera toujours le maitre,
Sous tout ce qui se dit, de tout ce qui se tait.
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